Dans le Hors dérie du Monde sorti en octobre:
Face à ceux qui s’inquiètent de cette politique chinoise – dumping social, agressivité économique, désastres écologiques, oppression des minorités, répression contre les dissidents, absence de démocratie –, les « sinobéats » répondent : leur culture est plusieurs fois millénaire ; la démocratie n’est peut-être pas le meilleur système pour sortir du sous-développement ; ils n’ont pas de visées expansionnistes ; sans les exportations vers l’Occident leur économie s’effondre et la nôtre en même temps ; c’est le plus grand marché du monde, il faut y aller. Et les sinophobes de rétorquer : vous êtes naïfs, la sous-évaluation du yuan a détruit nos économies ; ils copient nos technologies ; leurs formidables réserves financières vont leur permettre de racheter des entreprises, des ports, demain des pays entiers pour continuer à développer leur pays et nourrir leur population.
A l’heure de la « grande transition » prévue pour 2012 qui va voir arriver à la tête de la Chine Xi Jinping, 58 ans, le tableau que l’on peut dresser de l’intérieur est aussi terriblement contrasté. L’envers du miracle ce sont une population exaspérée par la corruption et les prébendes, le tiers-monde chinois de la campagne qui ne supporte plus l’apartheid économique qu’il subit, et une poussée civique sans précédent. A travers entretiens, reportages, analyses, infographies, documents, ce hors-série du Monde dissèque la naissance de ce monde inquiétant «made in China »
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