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lundi 27 septembre 2010

économie américano-chinoise

Qui peut défier le dollar ?
La Chine finance la dette américaine en assurant sa croissance L'interdépendance entre la Chine et les Etats-Unis n'est plus un mystère. L'exportation des produits du premier permet de financer la dette du second.
Plus les Etats-Unis s'endettent, plus ils s'enrichissent. Tous les indicateurs le montrent aujourd'hui : les principales banques centrales du monde financent le déficit américain dont la dette extérieure est estimée à plus de 3.000 milliards de dollars. Parmi les principaux créanciers du billet vert, figurent en bonne place les pays asiatiques, Japon, Chine et Corée en tête. Ceux-ci accumulent des montants considérables de réserves en dollars pour conserver le même taux de change entre leur monnaie et le dollar, et conserver intacte leur compétitivité. Ainsi, la monnaie chinoise, le yuan (ou Renminbi) s'échange depuis 1995 au taux de 8,28 pour un dollar.
Ce taux de change, jugé largement sous-évalué, permet à la Chine de favoriser les exportations, en particulier vers les Etats-Unis dont elle est devenue le premier fournisseur. Sur l'année 2004, les Américains ont importé pour près de 125 milliards de dollars de produits chinois (12 % des importations). En retour, la Chine réinvestit l'argent gagné en valeurs américaines et finance ainsi l'endettement américain. Pour preuve : 60 % du stock de réserves de la banque centrale chinoise (659,1 milliards de dollars à fin mars 2005) est aujourd'hui en dollars. Et, selon les statistiques américaines, la Chine détiendrait pour 174 milliards de dollars de bons du Trésor US. Une baisse de 25 % du dollar coûterait 5,7 points de croissance à la Chine
"Les deux pays y gagnent pour le moment mais c'est aussi un risque pour l'un et l'autre, indique Jonathan Story, professeur d'économie politique internationale à l'Insead et auteur de Chine, un marché à conquérir. La Chine y gagne parce qu'elle finance ainsi ses exportations vers les Etats-Unis. En échange, les consommateurs américains reçoivent des produits à bon marché et cela maintient les prix à bas niveau. De la sorte, le président Bush finance le déficit de la balance courante et la dette générale. Les deux pays sont donc dans le même bateau."

Outre les exportations, la Chine a aussi tout intérêt à maintenir sa croissance économique (9,5 % par an en moyenne entre 1997 et 2004), ne serait-ce que pour financer les dettes des entreprises étatiques et maintenir l'emploi (le taux de chômage, bien supérieur aux données officielles, devient un problème majeur en Chine). Cependant, le risque pour la Chine est surtout d'importer de l'inflation en sous-évaluant le yuan. Une situation qui n'est pas encore à l'ordre du jour, dans la mesure où le pays dispose de ressources inutilisées, notamment au niveau de la main d'œuvre.

"Mais le principal risque pour la Chine est une fuite des capitaux investis aux Etats-Unis vers d'autres pays en raison d'un trop fort taux d'endettement américain. Dans ce cas, la Chine serait emportée par la chute du dollar", souligne Jonathan Story. Selon le Centre d'études prospectives et d'informations internationales, une dépréciation de 25 % du dollar se traduirait par une perte de 5,7 points de PIB pour la Chine. Un risque difficile à minimiser dans la mesure où la Chine ne peut pas se permettre de diversifier trop visiblement son portefeuille. Elle a cependant engagé, tout comme le Japon également très gros financier de la dette américaine, un mouvement de repli en achetant de l'or et des euros pour se prémunir d'une éventuelle chute du dollar. Les montants achetés ne sont pas précisément connus.

En cas de chute du dollar, la Chine serait directement touchée."

Jonathan Story, Insead
Concernant le problème actuel de la libéralisation des échanges sur le marché textile, la monnaie pourrait aussi y jouer un rôle. Dans les années 70, l'Allemagne et le Japon ont eux aussi mené, comme la Chine, une politique de change favorisant leurs exportations vers les Etats-Unis, refusant de réévaluer leur monnaie. La réaction des USA pour mettre fin à cette situation a été une surtaxe sur les droits de douane. Une mesure possible aujourd'hui à l'encontre de la Chine, même si la dépendance des Etats-Unis est plus forte actuellement que vis-à-vis de l'Allemagne et du Japon il y a trente ans.

"En essayant de se protéger de la compétition de la Chine, le risque pour les Etats-Unis est surtout de contribuer à une amélioration de la valeur ajoutée des firmes chinoises textiles, majoritairement privées. En effet, toute mesure de protection fera en sorte d'accélérer le déclin du secteur textile américain ou européen car ces mesures protectionnistes inciteront les Chinois à être encore plus compétitifs qu'ils ne le sont actuellement, notamment au niveau des coûts de fabrication. D'une manière générale, le protectionnisme se révèle néfaste aux secteurs protégés et aux protecteurs", conclut Jonathan Story.

à lire sur le journal du net

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Hier, un ancien conseiller de la banque centrale, Yu Yongding, membre d'un comité consultatif qui s'est rendu en Europe pour le gouvernement fin juin et début juillet, a parlé favorablement du continent et défavorablement des États-Unis.

«Nous n'avons pas vendu d'obligations ou d'actifs européens, au contraire nous en avons acheté en grand nombre», a-t-il dit dans un entretien à l'agence de presse financière américaine Bloomberg News.

«La diversification devrait être un principe de base», a-t-il ajouté. Ce terme désigne de manière diplomatique la réduction du poids de la dette américaine dans les coffres de Pékin.

Mais avec ou sans acheteurs chinois, le Trésor américain n'éprouve aucune difficulté à placer une dette qu'il émet dans des proportions gigantesques. En juin, les investisseurs étrangers en ont encore acheté un montant net de 33,3 milliards de dollars. Plus d'un tiers de ces achats a été effectué par des banques centrales ou des fonds souverains.

à lire sur http://www.ledevoir.com/

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